Se porter caution pour un locataire est un engagement très lourd. Cela implique que vous êtes responsable au même titre que lui de toutes les charges locatives, loyer compris. Ainsi, si le locataire n’est pas en mesure de payer ses dettes locatives, le propriétaire pourra se tourner vers vous pour réclamer son dû. Face à un engagement aussi lourd, il est important de tout savoir avant de vous porter caution pour un locataire.
Le cautionnement unique VS le cautionnement partiel
L’une des choses que vous devez savoir, c’est que le cautionnement se fait en fonction de vos revenus. Vous ne pouvez pas vous porter caution pour ce que vous n’êtes pas capable de payer. Voilà pourquoi la loi vous autorise à choisir entre le cautionnement unique et le cautionnement partiel.
Le cautionnement unique
Le cautionnement unique consiste à être le seul garant du locataire. Le paiement de l’ensemble des charges qui lui incombent relève aussi de votre responsabilité.
Le cautionnement partiel
Le cautionnement partiel, comme son nom l’indique, est un engagement au paiement d’une partie des dettes locatives du locataire. Cela implique le plus souvent qu’il y a plusieurs cautions. En cas de loyer impayé, le bailleur ne pourra vous exiger que la part pour laquelle vous vous êtes engagé.
Il faut tout de même préciser qu’à ce niveau, tout dépendra du fait que vous avez choisi d’être une caution simple ou une caution solidaire.
Le cautionnement simple VS le cautionnement solidaire
Selon qu’il est simple ou solidaire, le cautionnement ne vous engage pas de la même manière.
Le cautionnement simple
Avec le cautionnement simple, le bailleur ne peut pas directement vous exiger de payer les dettes du locataire que vous cautionnez sans avoir vérifié la solvabilité de ce dernier. Il doit dans un premier temps envoyer par le biais d’un huissier de justice un commandement de payer. La loi l’autorise aussi à engager une procédure en recouvrement de créances extrajudiciaire ou judiciaire. Lorsque toutes ces démarches ne permettent pas d’aboutir au paiement de la dette, il peut alors vous demander d’honorer votre engagement et de payer la dette.
A la caution simple, la loi accorde le bénéfice de la discussion qui lui permet de ne pas être sollicité par le bailleur tant que ce dernier n’a pas épuisé tous les recours de recouvrement de créances auprès du locataire. Grâce au bénéfice de division applicable au cautionnement partiel, le bailleur ne pourra pas exiger que vous payiez toutes les dettes du locataire au lieu de la part pour laquelle vous êtes engagé.
Le cautionnement solidaire
Ce type de cautionnement vous rend solidaire des dettes du locataire au premier degré. Lorsque celui-ci ne parvient pas à payer son loyer, le propriétaire a le droit de vous contacter directement. Dans ce cas, la loi ne l’oblige pas à engager des démarches préalables pour contraindre le locataire à payer.
Avec le cautionnement solidaire, il n’est pas possible de faire valoir ni le bénéfice de la discussion ni le bénéfice de la division. Ainsi, si vous êtes caution partielle, vous pouvez quand même vous retrouver à payer à la place des autres cautions.
Le cautionnement locatif simple ou le cautionnement de colocation
L’autre chose que vous devez savoir à propos du cautionnement, c’est qu’il diffère selon qu’il s’agit d’une location classique ou qu’il s’agit d’une colocation.
Le cautionnement locatif simple
Pour ce type de cautionnement, c’est à vous de décider si vous voulez être une caution partielle ou une caution unique. Vous pourrez également décider d’être soit une caution simple ou une caution solidaire. Dans tous les cas, votre engagement dépend uniquement du choix que vous faites.
Le cautionnement de colocation
Pour une colocation, votre engagement dépend non seulement de votre choix, mais aussi des clauses du bail de colocation. Si le bailleur intègre une clause de solidarité, vous risquez de vous retrouver à cautionner plusieurs colocataires alors qu’à la base vous vous êtes portés garant pour un seul. C’est un cautionnement plus contraignant du coup.